Il faut du temps pour accepter son handicap.
C’est différent pour chacun.
Il y a des moments difficiles et des moments plus faciles,
des moments plus tristes et des moments plus joyeux,
avec vos progrès ou vos échecs.
Il faut du temps pour être bien avec soi-même,
et se sentir mieux avec les autres.
Quand vous vous sentez triste ou mal à l’aise,
vous devez vous rappeler vos forces, vos qualités
pour reprendre confiance en vous.
Il y a des moments où je me sens rejetée.
Je n’ai pas de diplôme comme les autres.
C’est dur d’accepter d’être handicapé.
Mais maintenant ça m’est égal.
Avant, j’avais peur de dire que j’étais dans une école pour handicapés.
Maintenant j’ose demander de l’aide.
Tant qu’ils ne savent pas ce que c’est, ils ne comprennent pas.
Quand tu travailles avec des gens qui ne sont pas handicapés, tu mûris.
Ania S.
Je me pose aussi beaucoup de questions sur mon handicap.
Pourquoi dois-je vivre avec un handicap ?
Pourquoi devons-nous vivre en famille d’accueil, en internat, en foyer, dans un centre de jour, … ?
Pourquoi avons-nous des difficultés ?
Faut-il être intelligent ?
Nathalie L.
Extrait d’un témoignage de la brochure « Des personnes avec une déficience intellectuelle
Certains médecins prennent le temps
de parler de votre handicap avec vous et de vous écouter.
D’autres médecins ne s’intéressent pas à vous.
Ils sont peut-être mal à l’aise parce qu’ils ne peuvent pas vous guérir.
C’est difficile de vivre ça.
C’est important d’avoir confiance en son médecin et d’être respecté.
Vous avez le droit de poser des questions
et de demander des informations.
D’autres professionnels, comme les éducateurs,
les assistantes sociales, les psychologues
sont à votre écoute.
Ils sont là pour vous accompagner selon vos besoins.
Je m’appelle Jean, j’ai une trisomie 21, j’ai 52 ans.
J’ai appris mon handicap quand j’étais petit
Papa et Maman ont dit : si notre fils a la trisomie 21,
il doit tout faire comme son frère et sa soeur,
c’est un droit, ça aussi,de vivre comme eux.
Les médecins m’écoutent bien, ils répondent à mes questions.
Ca m’aide à comprendre ce que j’ai.
Jean M.
– Extrait d’une interview par téléphone, PAH
« Quand j’étais petit c’est le médecin de famille
qui me soignait
mais il ne me parlait jamais de mon handicap.
Personne ne me parlait de mon handicap.
J’aurais bien aimé en savoir plus.
Ça se passe bien quand le psy me parle ou
quand il répond à mes questions.
Il m’a expliqué que j’étais handicapé à 10 %. »
S.M.
– Extrait d’une interview par téléphone, PAH
Quand j’étais petite j’allais souvent chez le docteur.
Mais je n’osais jamais poser de questions,
j’avais peur qu’il réponde mal.
Et puis j’ai été toutes les deux semaines chez le psychologue.
Lui m’écoute. Je me sentais rejetée par ma famille.
Je lui parle beaucoup de mon handicap.
Caroline
– Extrait d’une interview par téléphone, PAH
C’est difficile de comprendre les explications du médecin.
Il faudrait qu’il explique plus simplement.
C’est bien quand le docteur nous parle à nous
et pas à notre accompagnant.
C’est important de bien comprendre ce qu’on nous fait.
Quand on va aux urgences, on n’est pas toujours bien accueilli.
Ania S.